001. Rituels*. Mon jardin n'a pas de racines
Anna Abrashina et Vladimir Majouga avaient l'habitude de s'occuper des plantes de leur jardin en Russie. Contraints de fuir leur pays suite à l'invasion en Ukraine, les deux artistes ont continué leur pratique de jardinage en faisant pousser des plantes abandonnées qu'ils trouvent dans la rue. Cette pratique est devenuepour eux un rituel de soin. À travers cette pièce, ils cherchent à créer l'illusion d'un nouveau jardin en France, à partir de plantes sans racines. Les plantes et leurs racines deviennent des symboles de la mémoire humaine. Le psychisme humain a pour particularité de pouvoir accumuler et stocker des expériences, des informations; cependant cette particularité est marquée par ses limites. En effet le flux constant de nouvelles informations affaiblit les connexions neuronales et d'anciens souvenirs sont effacés. L'exil marque une rupture forte dans la continuité de ce flux d'informations, les rituels anciens s'effacent pour laisser place à de nouvelles habitudes.
À travers ce paravent qui agirait comme un écran protecteur, les artistes imaginent une façon de faire le lien entre les anciens et les nouveaux modes de vie, afin de ne pas oublier ou regretter. Ils nous invitent ainsi à prendre part à leur rituel de soin.
*avec le soutien de l'Institut Français et de l'Atelier des Artistes en Exil
Anna Abrashina et Vladimir Majouga avaient l'habitude de s'occuper des plantes de leur jardin en Russie. Contraints de fuir leur pays suite à l'invasion en Ukraine, les deux artistes ont continué leur pratique de jardinage en faisant pousser des plantes abandonnées qu'ils trouvent dans la rue. Cette pratique est devenuepour eux un rituel de soin. À travers cette pièce, ils cherchent à créer l'illusion d'un nouveau jardin en France, à partir de plantes sans racines. Les plantes et leurs racines deviennent des symboles de la mémoire humaine. Le psychisme humain a pour particularité de pouvoir accumuler et stocker des expériences, des informations; cependant cette particularité est marquée par ses limites. En effet le flux constant de nouvelles informations affaiblit les connexions neuronales et d'anciens souvenirs sont effacés. L'exil marque une rupture forte dans la continuité de ce flux d'informations, les rituels anciens s'effacent pour laisser place à de nouvelles habitudes.
À travers ce paravent qui agirait comme un écran protecteur, les artistes imaginent une façon de faire le lien entre les anciens et les nouveaux modes de vie, afin de ne pas oublier ou regretter. Ils nous invitent ainsi à prendre part à leur rituel de soin.
*avec le soutien de l'Institut Français et de l'Atelier des Artistes en Exil
001. Rituals*. My garden has no roots
Anna Abrashina and Vladimir Majouga used to look after the plants in their garden in Russia. Forced to flee their country following the invasion of Ukraine, the two artists continued their gardening practice by growing abandoned plants they found on the street. For them, this practice has become a healing ritual. Through this piece, they seek to create the illusion of a new garden in France, using rootless plants. Plants and their roots become symbols of human memory. The human psyche is unique in its ability to accumulate and store experience and information. The constant flow of new information weakens neuronal connections, and old memories are erased. Exile marks a sharp break in the continuity of this flow of information, as old rituals fade away to make way for new habits. Through this screen, which acts as a protective shield, the artists imagine a way of bridging the gap between old and new ways of life, so as not to forget or regret. In this way, they invite us to share in their ritual of care.
*with the support of the Institut Français and the Atelier of Artists in Exile
Anna Abrashina and Vladimir Majouga used to look after the plants in their garden in Russia. Forced to flee their country following the invasion of Ukraine, the two artists continued their gardening practice by growing abandoned plants they found on the street. For them, this practice has become a healing ritual. Through this piece, they seek to create the illusion of a new garden in France, using rootless plants. Plants and their roots become symbols of human memory. The human psyche is unique in its ability to accumulate and store experience and information. The constant flow of new information weakens neuronal connections, and old memories are erased. Exile marks a sharp break in the continuity of this flow of information, as old rituals fade away to make way for new habits. Through this screen, which acts as a protective shield, the artists imagine a way of bridging the gap between old and new ways of life, so as not to forget or regret. In this way, they invite us to share in their ritual of care.
*with the support of the Institut Français and the Atelier of Artists in Exile