FILE 23764—39/23DBE
Born in 1977 in Leningrad (now St.Petersburg), USSR
ANNA ABRASHINA
Born in 1977 in Leningrad (now St.Petersburg), USSR
ARTISTES MARGINAUX | Illustrations non censurées.
Un projet artistique contre la censure dans la littérature, l’édition et l’art.
Œuvres classiques d'écrivains russes illustrées par des artistes contemporain.es.
La tentative de l'artiste de découvrir et de surmonter son censeur intérieur, d'exprimer son point de vue et ses sentiments en lisant les textes qui l'accompagnent depuis l'enfance, en utilisant la plus ancienne méthode d'illustration de livres - les marginalia*.
*Un marginalium, plur. marginalia (du latin: margo, marginis: marge), est une note, un dessin ou un signe tracé en marge d'un texte manuscrit par le copiste apportant un complément d'information ou le lecteur universitaire ou liturgiquedésireux d'apporter ce complément, le lecteur souhaitant ajouter une pensée, une opinion, un enseignement au document. La marge est alors un lieu que l'annotateur peut investir sur ordre ou de son propre chef. Le terme est parfois utilisé pour désigner des enluminures décoratives dans les marges des textes médiévaux. Certains prennent alors la forme de drôlerie sans rapport avec le texte.
ARTISTES MARGINAUX | Daria DOUKHAVINA (commissariat), Aleksei VASILIEV (Idée), Ania ABRACHINA (ABRASHINA), Daria YURISHCHEVA, Lerka MASLOVA, Lucy SIBIRTSEVA
Avec le soutien de l'Atelier des Artistes en Exil, de l'Institut Français et de la Grande Librairie Internationale de Marseille
Nicolaï GOGOL, La perspective Nevsky par Ania ABRACHINA :
« À Saint-Pétersbourg, j'habitais dans la rue Perspective Nevsky, un lieu sacré pour moi, plein de mysticisme et d'irrationalité. J'ai donc toujours considéré l'histoire de Gogol, « La perspective Nevsky », comme un texte sacré. C'est ce qui m'a encouragé à travailler sur les illustrations incunables. J'ai utilisé la police de caractères et quelques images des vitraux que Louis Barillet a réalisés pour la Basilique Saint-Sauveur de Dinan et, comme texte marginal mais apocryphe, les paroles de la chanson «Я так соскучился» (« Tu m'as tellement manqué ») du groupe russe Pornofilmi (en Russie, le leader du groupe est reconnu comme un « agent étranger »). Pour moi, cette chanson est inextricablement liée à Nevsky Prospekt / La perspective Nevsky, car tous les quarts d'heure, des musiciens de rue la chantaient sous ma fenêtre. »
Un projet artistique contre la censure dans la littérature, l’édition et l’art.
Œuvres classiques d'écrivains russes illustrées par des artistes contemporain.es.
La tentative de l'artiste de découvrir et de surmonter son censeur intérieur, d'exprimer son point de vue et ses sentiments en lisant les textes qui l'accompagnent depuis l'enfance, en utilisant la plus ancienne méthode d'illustration de livres - les marginalia*.
*Un marginalium, plur. marginalia (du latin: margo, marginis: marge), est une note, un dessin ou un signe tracé en marge d'un texte manuscrit par le copiste apportant un complément d'information ou le lecteur universitaire ou liturgiquedésireux d'apporter ce complément, le lecteur souhaitant ajouter une pensée, une opinion, un enseignement au document. La marge est alors un lieu que l'annotateur peut investir sur ordre ou de son propre chef. Le terme est parfois utilisé pour désigner des enluminures décoratives dans les marges des textes médiévaux. Certains prennent alors la forme de drôlerie sans rapport avec le texte.
ARTISTES MARGINAUX | Daria DOUKHAVINA (commissariat), Aleksei VASILIEV (Idée), Ania ABRACHINA (ABRASHINA), Daria YURISHCHEVA, Lerka MASLOVA, Lucy SIBIRTSEVA
Avec le soutien de l'Atelier des Artistes en Exil, de l'Institut Français et de la Grande Librairie Internationale de Marseille
Nicolaï GOGOL, La perspective Nevsky par Ania ABRACHINA :
« À Saint-Pétersbourg, j'habitais dans la rue Perspective Nevsky, un lieu sacré pour moi, plein de mysticisme et d'irrationalité. J'ai donc toujours considéré l'histoire de Gogol, « La perspective Nevsky », comme un texte sacré. C'est ce qui m'a encouragé à travailler sur les illustrations incunables. J'ai utilisé la police de caractères et quelques images des vitraux que Louis Barillet a réalisés pour la Basilique Saint-Sauveur de Dinan et, comme texte marginal mais apocryphe, les paroles de la chanson «Я так соскучился» (« Tu m'as tellement manqué ») du groupe russe Pornofilmi (en Russie, le leader du groupe est reconnu comme un « agent étranger »). Pour moi, cette chanson est inextricablement liée à Nevsky Prospekt / La perspective Nevsky, car tous les quarts d'heure, des musiciens de rue la chantaient sous ma fenêtre. »
001. Rituels*. Mon jardin n'a pas de racines
Anna Abrashina et Vladimir Majouga avaient l'habitude de s'occuper des plantes de leur jardin en Russie. Contraints de fuir leur pays suite à l'invasion en Ukraine, les deux artistes ont continué leur pratique de jardinage en faisant pousser des plantes abandonnées qu'ils trouvent dans la rue. Cette pratique est devenuepour eux un rituel de soin. À travers cette pièce, ils cherchent à créer l'illusion d'un nouveau jardin en France, à partir de plantes sans racines. Les plantes et leurs racines deviennent des symboles de la mémoire humaine. Le psychisme humain a pour particularité de pouvoir accumuler et stocker des expériences, des informations; cependant cette particularité est marquée par ses limites. En effet le flux constant de nouvelles informations affaiblit les connexions neuronales et d'anciens souvenirs sont effacés. L'exil marque une rupture forte dans la continuité de ce flux d'informations, les rituels anciens s'effacent pour laisser place à de nouvelles habitudes.
À travers ce paravent qui agirait comme un écran protecteur, les artistes imaginent une façon de faire le lien entre les anciens et les nouveaux modes de vie, afin de ne pas oublier ou regretter. Ils nous invitent ainsi à prendre part à leur rituel de soin.
*avec le soutien de l'Institut Français et de l'Atelier des Artistes en Exil
Anna Abrashina et Vladimir Majouga avaient l'habitude de s'occuper des plantes de leur jardin en Russie. Contraints de fuir leur pays suite à l'invasion en Ukraine, les deux artistes ont continué leur pratique de jardinage en faisant pousser des plantes abandonnées qu'ils trouvent dans la rue. Cette pratique est devenuepour eux un rituel de soin. À travers cette pièce, ils cherchent à créer l'illusion d'un nouveau jardin en France, à partir de plantes sans racines. Les plantes et leurs racines deviennent des symboles de la mémoire humaine. Le psychisme humain a pour particularité de pouvoir accumuler et stocker des expériences, des informations; cependant cette particularité est marquée par ses limites. En effet le flux constant de nouvelles informations affaiblit les connexions neuronales et d'anciens souvenirs sont effacés. L'exil marque une rupture forte dans la continuité de ce flux d'informations, les rituels anciens s'effacent pour laisser place à de nouvelles habitudes.
À travers ce paravent qui agirait comme un écran protecteur, les artistes imaginent une façon de faire le lien entre les anciens et les nouveaux modes de vie, afin de ne pas oublier ou regretter. Ils nous invitent ainsi à prendre part à leur rituel de soin.
*avec le soutien de l'Institut Français et de l'Atelier des Artistes en Exil
001. Rituals*. My garden has no roots
Anna Abrashina and Vladimir Majouga used to look after the plants in their garden in Russia. Forced to flee their country following the invasion of Ukraine, the two artists continued their gardening practice by growing abandoned plants they found on the street. For them, this practice has become a healing ritual. Through this piece, they seek to create the illusion of a new garden in France, using rootless plants. Plants and their roots become symbols of human memory. The human psyche is unique in its ability to accumulate and store experience and information. The constant flow of new information weakens neuronal connections, and old memories are erased. Exile marks a sharp break in the continuity of this flow of information, as old rituals fade away to make way for new habits. Through this screen, which acts as a protective shield, the artists imagine a way of bridging the gap between old and new ways of life, so as not to forget or regret. In this way, they invite us to share in their ritual of care.
*with the support of the Institut Français and the Atelier of Artists in Exile
Anna Abrashina and Vladimir Majouga used to look after the plants in their garden in Russia. Forced to flee their country following the invasion of Ukraine, the two artists continued their gardening practice by growing abandoned plants they found on the street. For them, this practice has become a healing ritual. Through this piece, they seek to create the illusion of a new garden in France, using rootless plants. Plants and their roots become symbols of human memory. The human psyche is unique in its ability to accumulate and store experience and information. The constant flow of new information weakens neuronal connections, and old memories are erased. Exile marks a sharp break in the continuity of this flow of information, as old rituals fade away to make way for new habits. Through this screen, which acts as a protective shield, the artists imagine a way of bridging the gap between old and new ways of life, so as not to forget or regret. In this way, they invite us to share in their ritual of care.
*with the support of the Institut Français and the Atelier of Artists in Exile
0001. À travers
«Je dédie ce projet à tous mes collègues volontaires, mes ami.e.s, à ceux qui ont été contraints de quitter leur pays et de vivre en exil, et à ceux qui sont restés en Russie et continuent d'aider malgré le danger imminent.»
«Je dédie ce projet à tous mes collègues volontaires, mes ami.e.s, à ceux qui ont été contraints de quitter leur pays et de vivre en exil, et à ceux qui sont restés en Russie et continuent d'aider malgré le danger imminent.»
À travers, tiges métalliques et téléphones portables, dimensions variables, projet réalisé en collaboration avec Vladimir Majouga, 2022
06. Never trust a Kurzhaar
On the Road
All the animals that I draw are exiles. The war expelled them from their homes, but it did not expel them from their families. All my characters have made their way somewhere: some have successfully reached safe places, while others are on the road right now.
Never trust a Kurzhaar
When the shelling started, an épagneul breton attached itself to N’s house. N could not chase the dog out; he named it Elsa. Later, he spotted a lonely Kurzhaar in the street and took it home, too. Soon, the Kurzhaar’s owner turned up and took it away, but Elsa remained with N. Staying in Mariupol became unsafe, so N and Elsa resolved to evacuate. Their route lay across many countries, to Norway. In Moscow, they found out that Elsa was pregnant (the handsome nameless Kurzhaar left Elsa something to remember him by). Elsa could not travel further to Scandinavia: in her delicate condition, she could not undergo vaccination and other procedures necessary to cross the Norwegian border. Elsa stayed with volunteers in Moscow, gave birth to six puppies, and each was named “Peace” in a different language. When the puppies grew a little older, they left for their new homes, and one was taken by a friend of mine. Elsa, with the help of volunteers and travel companions, reached Norway and reunited with N. I don't know anything about Kurzhaar.
Machine à pâtes
À propos de ce vendeur
— Bonjour L…, votre annonce m'intéresse ! Est-elle toujours disponible ?
— Bonjour, oui toujours dispo
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— Bonjour, merci pour votre achat, vous souhaitez une remise en main propre ? Je suis sur Marseille 13006 vers le cours julien
— Très bien, c'est à côté! Quand puis-je vous rencontrer? Je parle mal français, désolé)
— demain si c'est bon pour vous je suis dispo toute la journé
— D'accord! Je vous écrirai demain?
— Parfait !
— Bonjour!
Est-ce possible maintenant? Dans 10 minutes, je peux être sur Julien
— Bonjour,
Oui aucun problème, Je suis au 6 rue ….. 13006
— On est la
— J’arrive
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Continuer
Un tas de spaghetti
I use empty orange juice cartons, a sewing needle fixed to a pencil with scotch tape, a pasta maker, and printing ink.
En route (2)
I don’t want to think that I am in exile. I am “en route”.
Post Scriptum
Behind every character of mine, there are people — those who were forced to leave their homes and those who help them on their routes. They are all infinitely brave, both the former and the latter.
On the Road
All the animals that I draw are exiles. The war expelled them from their homes, but it did not expel them from their families. All my characters have made their way somewhere: some have successfully reached safe places, while others are on the road right now.
Never trust a Kurzhaar
When the shelling started, an épagneul breton attached itself to N’s house. N could not chase the dog out; he named it Elsa. Later, he spotted a lonely Kurzhaar in the street and took it home, too. Soon, the Kurzhaar’s owner turned up and took it away, but Elsa remained with N. Staying in Mariupol became unsafe, so N and Elsa resolved to evacuate. Their route lay across many countries, to Norway. In Moscow, they found out that Elsa was pregnant (the handsome nameless Kurzhaar left Elsa something to remember him by). Elsa could not travel further to Scandinavia: in her delicate condition, she could not undergo vaccination and other procedures necessary to cross the Norwegian border. Elsa stayed with volunteers in Moscow, gave birth to six puppies, and each was named “Peace” in a different language. When the puppies grew a little older, they left for their new homes, and one was taken by a friend of mine. Elsa, with the help of volunteers and travel companions, reached Norway and reunited with N. I don't know anything about Kurzhaar.
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- Bouches-du-Rhône
- Membre depuis mars 2014
- 4 transactions réalisées avec le paiement sécurisé leboncoin
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— Très bien, c'est à côté! Quand puis-je vous rencontrer? Je parle mal français, désolé)
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— D'accord! Je vous écrirai demain?
— Parfait !
— Bonjour!
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— Bonjour,
Oui aucun problème, Je suis au 6 rue ….. 13006
— On est la
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Un tas de spaghetti
I use empty orange juice cartons, a sewing needle fixed to a pencil with scotch tape, a pasta maker, and printing ink.
En route (2)
I don’t want to think that I am in exile. I am “en route”.
Post Scriptum
Behind every character of mine, there are people — those who were forced to leave their homes and those who help them on their routes. They are all infinitely brave, both the former and the latter.
Sur la route
Tous les animaux que je dessine sont des exilés. La guerre les a expulsés de leurs maisons, mais elle ne les a pas expulsés de leurs familles. Tous mes personnages ont fait leur chemin : certains ont réussi à atteindre des endroits sûrs, tandis que d'autres sont sur la route en ce moment.